Fribourg livre les résultats d’une enquête sur les besoins en structures d’accueil
Enfance Un besoin supplémentaire de trente-quatre places en crèche et sept en accueil familial de jour. Ces chiffres font partie des résultats d’un rapport sur les besoins en accueil des enfants en âge scolaire et préscolaire en ville de Fribourg basé sur une étude réalisée en 2020, annoncent les autorités communales dans un communiqué.
Conformément à la loi cantonale sur les structures d’accueil extrafamilial de jour (LStE), la ville de Fribourg procède tous les quatre ans à une enquête sur les besoins des familles, précise le communiqué.
Ainsi, chaque famille comprenant au moins un enfant entre 0 et 12 ans a reçu un courrier l’invitant à répondre à un questionnaire en ligne. Cela représentait 2993 familles, pour 4831 enfants. Pour la première fois, le questionnaire était disponible en portugais et en albanais, en plus des langues officielles. Plus de 33% des familles contactées ont participé à cette enquête, soit près de 10% de plus qu’en 2016, relève le communiqué.
Pour les besoins des plus jeunes, il apparaît un manque d’une quarantaine de places soit en crèche, soit chez une maman de jour (accueil familial de jour). «La grande majorité de ces places supplémentaires sont demandées par des familles fréquentant déjà une structure d’accueil», note le communiqué. Par ailleurs, le besoin est plus marqué dans les quartiers de la Vignettaz, du Schoenberg, du Jura et de Pérolles, et concerne principalement les enfants âgés de 0 à 2 ans.
Au budget 2022
Afin de remédier à cette situation, les autorités promettent: «Dans le cadre du processus budgétaire 2022, la ville prendra contact avec certaines structures dans l’optique de pallier ce manque de places sur les prochains exercices budgétaires.» Elles encouragent les familles intéressées à prendre contact avec l’association d’accueil familial de jour de la Sarine, notamment par le biais du site famiya.ch.
De manière générale, l’enquête relève que 37 enfants en âge scolaire auraient besoin d’une place additionnelle pour les périodes scolaires. «Une analyse a toutefois permis de constater que la majorité des places demandées au cours de l’enquête pourraient être couvertes par l’offre de places existantes», précise le communiqué. Et de relever encore que «les listes d’attente sont presque vides» dans les accueils extrascolaires. Le besoin semble plus marqué pour les enfants des classes de 1H-2H. Selon les déclarations des parents, l’accueil de la Vignettaz est le plus demandé, suivi par ceux de Pérolles et du Schoenberg. Et les unités les plus recherchées sont les pauses de midi et les après-midi après l’école.
Durant les vacances
Autre phénomène mis en lumière par cette enquête: il existe un besoin accru d’accueil durant les vacances scolaires. Ainsi, 231 enfants scolarisés auraient besoin d’une place d’accueil durant les vacances scolaires. «Dans 23% des cas, cela concerne des familles ne faisant pas appel aux accueils extrascolaires durant le reste de l’année et n’ayant donc pas la possibilité d’annoncer leurs enfants pour les vacances», explique le communiqué. La ville va donc étudier la possibilité d’offrir une solution à ces familles.
La socialisation des enfants en âge préscolaire était aussi un thème abordé dans le questionnaire de l’enquête. Les parents de 331 enfants ont manifesté de l’intérêt pour des activités de socialisation, comme des écoles maternelles, des groupes de préparation à l’entrée à l’école, de jeux en forêt ou d’éveil. A noter qu’actuellement seuls 174 enfants participent à ce type d’activités. «C’est dans les quartiers du Jura et de la Vignettaz que le taux de couverture du besoin de socialisation est le plus faible», remarque le communiqué. Alors que la commune annonce soutenir déjà certains programmes, les autorités constatent un besoin supplémentaire dans ce domaine et s’efforceront «d’en tenir compte dans la mise en place de la politique de la petite enfance».