Grand Fribourg L Le Grand Fribourg compte un hôtel de moins.
Après la fermeture du NH Hôtel fin 2020, la démolition prochaine pour transformation du site du Parc Hotel et ou encore la disparition de l’hôtel Elite en ville de Fribourg, un nouvel établissement cesse ses activités.
A Givisiez, My Hotel et son restaurant Motus sont clos depuis fin juin. Ils ne rouvriront pas au public.
En effet, comme l’a appris La Liberté, le complexe a été vendu par son propriétaire à trois investisseurs réunis dans une société immobilière.
L’immeuble sera désormais géré par ORS pour héberger des migrants. Le canton, qui mandate cette organisation pour l’accueil, l’hébergement et l’encadrement de personnes dans le domaine de l’asile, confirme l’opération. Si le contrat de bail, d’une durée de dix ans, est signé avec ORS, le financement est pris en charge par l’Etat de Fribourg.
Seniors et mineurs Dès la mi-juillet, une cinquantaine de personnes seront logées dans l’ancien hôtel. Particularité: il s’agit en partie de personnes âgées ou atteintes dans leur santé. L’immeuble assurera un accueil adapté, évitant un transfert dans des structures comme un EMS. «Une unité infirmière sera présente sur le site», précise Claudia Lauper, secrétaire générale de la Direction de la santé et des affaires sociales (DSAS). Parmi les futurs résidents, plusieurs viennent d’Ukraine, alors que d’autres sont issus d’autres pays, comme l’Afghanistan, l’Erythrée ou la Syrie.
Une vingtaine de ces réfugiés étaient auparavant logés dans l’unité de soins gérée par ORS à Billens.
Cette dernière ayant fermé en mars, ils ont été transférés temporairement dans l’ancien NH Hôtel. Exploité par ORS, ce centre d’accueil ouvert en juillet 2023 est occupé par des Ukrainiens. «Actuellement, 180 personnes y sont hébergées», indique Claudia Lauper. Le vieillissement de la population issue de l’asile est une réalité. Le canton, qui dispose au 30 juin de 1096 places d’accueil dans dix centres, s’occupe de 421 personnes de plus 60 ans, dont 249 âgées entre 60 et 69 ans, 149 entre 70 et 79 ans, 18 entre 80 et 89 ans et 5 entre 90 et 99 ans.
Une trentaine de mineurs non accompagnés seront également hébergés dans l’ancien hôtel. Nécessitant une protection, ils bénéficieront d’un encadrement socioéducatif adapté. Les plus jeunes, en âge de fréquenter le cycle d’orientation, se rendront en ville de Fribourg pour être scolarisés.
Le restaurant produira les repas des résidents. «Dans une deuxième étape, la cuisine sera utilisée comme lieu de formation», précise Claudia Lauper. ORS est déjà active dans ce domaine, puisqu’elle exploite depuis l’été 2020 le restaurant d’entreprisede la police cantonale à Granges- Paccot. Plusieurs requérants d’asile s’y forment dans le domaine de la cuisine et du service.La commune a été informée du projet. «Nous n’avons pas été proactifs et n’avons pas participé aux démarches, car il s’agit d’un bâtiment privé. Mais nous n’avons pas de contre-indication. Nous sommes heureux de pouvoir contribuer à apporter une solution pour la prise en charge de cette catégorie de personnes», commente Eric Mennel, syndic de Givisiez, en annonçant qu’un tout-ménage a été envoyé aux riverains.
A côté de 150 Ukrainiens Un autre centre d’hébergement est situé juste en face de l’ancien hôtel.
Depuis 2022, une maison collective est en effet louée par l’Etat de Fribourg pour l’accueil de réfugiés ukrainiens. Environ 150 personnes, dont majoritairement des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont logées dans cet immeuble abritant des studios meublés. «Avec les résidents de ce bâtiment, il n’y a pas de problème particulier avec le reste du quartier. Je pense que cela ve se poursuivre dans une bonne harmonie.
Nous n’avons pas de souci particulier au niveau de la sécurité», indique Eric Mennel.
Pour sa part, le complexe My Hotel, où était auparavant localisé l’hôtel Hacienda, a été agrandi et entièrement rénové en 2019 pour offrir 40 chambres avec 89 lits, un restaurant et des salles de séminaires.
L’ancien propriétaire n’a pas répondu à nos sollicitations. En mars, sa fille indiquait que son père, âgé de 78 ans, entendait profiter de sa retraite après des ennuis de santé.
Les nouveaux propriétaires, domiciliés dans la région et œuvrant dans l’immobilier, veulent rester discrets. «Nous n’étions pas intéressés à garder la partie hôtelière, car le marché est un peu compliqué actuellement et nous ne sommes pas actifs dans l’hôtellerie ni la restauration.
L’idée du propriétaire précédent était de créer des studios. Pour l’accueil de personnes âgées, c’est un bâtiment adapté aux chaises roulantes et équipé d’un ascenseur.
La solution trouvée est très bien», estime l’un des trois associés.
«Une unité infirmière sera présente sur le site»
Claudia Lauper